Vie chère: Stefan Meierhans, nouveau "Monsieur Prix", est au défi

19.06.2008

Stefan Meierhans est le nouveau Surveillant des prix. Pour la première fois, il ne vient pas du Parlement fédéral. Pourtant, ce démocrate-chrétien connaît la politique, Il fera partie de l’état-major des Conseillers fédéraux Arnold Koller et Ruth Metzler. Il est aussi le mari de l’ancienne porte-parole du PDC suisse, Béatrice Wertli. Aujourd’hui, il travaille pour le groupe informatique Microsoft – où il s’occupe des relations avec les pouvoirs publics. C’est Doris Leuthard – elle-même Conseillère fédérale démocrate-chrétienne – qui l’a déniché

La Surveillance des prix émerge en 1972-1978. Sa fonction est alors « conjoncturelle ». Il s’agit de combattre la surchauffe. Deux « pointures » s’y succèdent : le PDC Leo Schürmann et le futur Conseiller fédéral UDC Leon Schlumpf (père d’Eveline Widmer-Schlumpf). Il faut une initiative de consommatrices pour la relancer. Cette nouvelle Surveillance sera « concurrentielle ». Dès 1986, d’autres Surveillants se succèdent : les démocrates-chrétiens Odilo Guntern et Joseph Deiss (autre futur Conseiller fédéral), les socialistes Werner Marti et Rudolf Strahm.

Aujourd’hui encore, certains élus voudraient abolir la Surveillance des prix. Ils font tout pour lui rogner les ailes. Ainsi, ils accordent la préséance à la Commission de la concurrence. Ainsi, la Surveillance n’exerce qu’un pouvoir de recommandation pour les prix dits « administrés » (ex : transports, poste, électricité). Son pouvoir est plus incisif quand des entreprises dominantes imposent des prix abusifs. Bref, pour maintenir la Surveillance des prix, il faut se battre. Dans un pays parfois réputé « cher », c’est surprenant. C’est aussi le défi de Stefan Meierhans.