Libye, Iran, Colombie: Micheline Calmy-Rey passe un été torride

29.07.2008

Micheline Calmy-Rey – cheffe des Affaires étrangères – passe un été torride. La crise opposant la Suisse à la Libye de Mouammar Kadhafi est la plus redoutable. Car ce dirigeant est imprévisible. L’affaire démarre par une descente de la police genevoise dans un hôtel où Hannibal Kadhafi, fils du président, séjourne avec sa femme. Deux de leurs domestiques seraient maltraités. Finalement, le fils Kadhafi et son épouse sont libérés sous caution. Mais, côté libyen, les représailles fusent, deux Suisses sont emprisonnés, le pétrole est menacé, etc. Il y faudra du doigté

En général, Micheline Calmy-Rey se tire bien de « mauvais pas ». Voyez les relations Suisse-Iran. En mars, une visite de la ministre à Téhéran suscite la critique. Mais elle se révèle utile. Il y a quelques jours, Genève assiste à une rencontre prometteuse sur le dossier nucléaire iranien. Y figurent un émissaire iranien, Saïd Jalili, et un émissaire américain, William Burns. Cette séance ne donne pas de résultats immédiats. Mais elle pourrait être le prélude au rétablissement de relations Iran – Etats-Unis. Depuis 1981, la Suisse représente les intérêts américains en Iran.

Même le conflit Suisse-Colombie peut tourner à l’avantage de Micheline Calmy-Rey. La Suisse privilégie des scénarios de libération d’otages – comme Ingrid Betancourt – impliquant les preneurs d’otages. Le président colombien préfère des méthodes plus risquées. D’autres litiges touchent l’usage par les Colombiens de l’emblème du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ou le rôle du Genevois Jean-Pierre Gontard dans la libération d’employés de Novartis. Tout cela pourrait être dépassé par une visite, le 10 août, de Micheline Calmy-Rey en Colombie. Suivons-la.

Site Internet officiel Micheline Calmy-Rey