23.10.2007
Liliane Maury Pasquier – socialiste genevoise – est élue au Conseil des Etats et prend sa revanche. Sa carrière fédérale compte parmi les plus mouvementées. Elle débarque au Conseil national en 1995. Très vite, sa voix est l’une des plus écoutées. Polyvalente, elle se passionne pour des thèmes aussi divers que les droits de la femme, l’adoption, les allocations familiales, l’aide à la maternité et bien d’autres. Sa profession de sage-femme contribue à façonner sa silhouette politique. En même temps, elle manifeste une grande autorité. En 2001-2002, elle est une présidente rayonnante du Conseil national
Dès la démission de la Conseillère fédérale Ruth Dreifuss en 2002, le nom de Liliane Maury Pasquier circule sur toutes les lèvres. La compétition est féroce. La Genevoise Micheline Calmy-Rey, la Fribourgeoise Ruth Lüthi et la Tessinoise Patrizia Pesenti comptent parmi ses concurrentes les plus redoutables. Un homme neuchâtelois, Jean Studer, est aussi sur les rangs. A la fin, Micheline Calmy-Rey l’emporte. Liliane Maury Pasquier en sort visiblement déçue. Un moment, certains la croient perdue pour la politique. Mais elle se ressaisit. Son élection à la Chambre des cantons la montre à nouveau à l’offensive.
En même temps, le Parti socialiste suisse, le sien, entre dans une phase de doute. Pour la première fois depuis 1987, il est en net recul. Même en tenant compte de la progression des partis verts (Verts « classiques » et Verts libéraux), il peine à faire contrepoids à une Union démocratique du centre (UDC) qui avance encore et toujours. Pour Liliane Maury Pasquier et les siens, le temps de reconstruire est venu.