06.03.2008
Maria Roth-Bernasconi tente le tout pour le tout pour sauver la 11e révision de l’assurance vieillesse et survivants (AVS). Avec un large comité de femmes, cette Conseillère nationale socialiste genevoise combat un projet qui se limiterait, en gros, à l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. C’est pourtant ce que propose une commission. Pour Maria Roth-Bernasconi et ses alliées, il est impératif d’y mettre un financement de la retraite anticipée. Le but est de réduire son coût financier – surtout pour les rentes basses. Quatorze organisations féminines font chorus. On y trouve l’ « Alliance F » (Alliance des sociétés féminines suisses), les femmes socialistes, vertes, démocrates-chrétiennes et d’autres. La bataille – prévue pour les 17 et 18 mars au Conseil national – s’annonce incertaine
La menace est sérieuse. En 2004 déjà, peuple et cantons balayaient une précédente version de la 11e révision du même genre. Du coup, le groupe radical-libéral des Chambres propose d’abandonner la nouvelle mouture et lance l’idée d’une retraite flexible entre 62 et 70 ans. Rappel : maintenant, un rentier ou une rentière peut prendre une retraite anticipée allant jusqu’à deux ans. Mais la rente est réduite de 6,8% par année. La perte est lourde – d’abord pour les personnes à bas revenu.
C’est une valeur sûre, Maria Roth-Bernasconi. Au Conseil national, elle siège en 1995-1999 et depuis 2003. Elle lutte pour l’égalité des droits femmes-hommes et l’égalité des chances en général, contre la violence envers les femmes, pour bien d’autres causes. Elle est aussi co-présidente des femmes socialistes et membre du comité directeur du parti. Ce bras de fer sur l’AVS, ce sera le plus dur.