Roger Nordmann, l’homme du congé-paternité, est toujours en avance d’une idée

20.12.2007

Roger Nordmann, Conseiller national de 34 ans, est un jeune qui monte. Actif sur de multiples fronts, ce socialiste vaudois semble toujours en avance d’une idée. Son projet de congé-paternité – accepté par la Chambre du peuple, refusé par celle des cantons – en apporte une preuve de plus. Le dernier mot n’est pas dit. Au plan fédéral, certains craignent de charger le bateau de la politique sociale. Déjà, l’assurance invalidité, l’assurance chômage et les allocations pour pertes de gain des mères et des militaires exigent des moyens financiers supplémentaires. Pour une partie du Parlement, un congé paternité fédéral peut donc attendre. Mieux vaut laisser l’initiative aux partenaires sociaux, aux entreprises et aux administrations. Mais on voit bien que l’idée forte de Nordmann fait son chemin

Il est aussi passionné d’écologie, Roger Nordmann. Il suggère, par exemple, d’user de la taxe sur le CO2 pour financer les transports publics. Avec la radicale bernoise Christa Markwalder, il soutient un nouveau mode d’élection du Conseil fédéral avec listes. Il obligerait les partis à se concerter davantage. Nordmann prend une part active – au côté de divers élus socialistes, verts et démocrates-chrétiens – à l’éviction du Conseiller fédéral zurichois Christoph Blocher au profit de la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf (tous deux UDC). En 2004, rappelle-t-il, il avait combattu victorieusement un « paquet fiscal » empiétant sur les cantons sous la présidence de la future Conseillère fédérale. Qualité rare : ce socialiste sait travailler avec des personnalités de partis différents. Pour faire fructifier ses idées, il crée aussi un bureau de conseil politique. Roger Nordmann, c’est l’imagination en action.