30.10.2007
Verena Diener – championne de l’écologie en Suisse – fait un retour spectaculaire en Berne fédérale. Le 21 octobre, cette Zurichoise est réélue au Conseil national sous l’étiquette verte-libérale – une dissidence centriste. Et ce 25 novembre, elle s’attaque au second siège zurichois du Conseil des Etats (l’autre est aux mains du radical Felix Gutzwiller). Verena Diener y affronte Ueli Maurer, le très blochérien président sortant de l’Union démocratique du centre (UDC). Tâche redoutable
Pour faire gagner Verena Diener, il faudra un fort ralliement sur son nom de toutes les voix non-blochériennes : socialistes, vertes « classiques », PDC, évangéliques, peut-être radicales, etc. Au premier tour, Verena Diener n’était que quatrième derrière Gutzwiller, Maurer et la socialiste Chantal Galladé. Il faudra cinq jours de palabres intenses pour savoir laquelle des deux femmes allait céder la place.
C’est une figure historique des Verts, Verena Diener. Au début, elle fait partie des Verts « classiques ». Elle exécute un premier passage au Conseil national (1987-1997), préside le parti suisse (1992-1995), entre au Gouvernement zurichois (1995-2007). Son expérience est considérable. Mais les Verts zurichois se cassent en deux en 2004. Les Verts libéraux, plus centristes, font sécession. Verena Diener et Martin Bäumle en sont les vedettes. Au Conseil national, les Verts zurichois des deux courants conquièrent 7 sièges (4 pour les Verts « classiques », 3 pour les Verts libéraux). Mais la méfiance réciproque reste grande. Ce printemps, elle leur avait fait perdre leur siège à l’Exécutif cantonal (longtemps occupé par la même Verena Diener). Pour battre Ueli Maurer, tout ce monde devra serrer les rangs.