Gardons Eveline Widmer-Schlumpf, unique Conseillère fédérale du Parti bourgeois démocratique (PBD) ! Ecartons Johann Schneider-Ammann, l’un des deux magistrats du Parti libéral-radical (PLR) ! Des socialistes y seraient prêts. On attribuerait le siège libre à l’UDC. Tel est l’un des scénarios pour l’élection, le 14 décembre, du Gouvernement par le Parlement («Le Matin Dimanche», «SonntagsZeitung», «SonntagsBlick», «Der Sonntag», 11.9)
Car le PLR serait en recul (15,6% des voix contre 17,7% en 2007, sondage GFS-SSR, 9.9). Si les élections parlementaires du 23 octobre le confirment, il y a peut-être un Conseiller fédéral PLR de trop. En tête, l’UDC (28% contre 28,9%) mène devant les socialistes (20,5% contre 19,5%). Suivent plus loin le PDC (14,5% toujours), les Verts (9,5% contre 9,6%), les Verts libéraux (4,5% contre 1,4%), le PBD (3,1%). Rappel : Doris Leuthard (PDC), le 14 décembre, devrait être élue avant Widmer-Schlumpf (PBD), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (PLR), Simonetta Sommaruga (soc), Schneider-Ammann (PLR). La succession Micheline Calmy-Rey (soc) viendrait à la fin.
Pour sauver Eveline Widmer-Schlumpf, en faudra-t-il plus ? Car une élection peut se jouer pour quelques voix. En 2003, Christoph Blocher (UDC) évince Ruth Metzler (PDC) pour 5 voix. En 2007, Widmer-Schlumpf écarte Blocher pour 10 voix. Le camp gagnant est formé de socialistes, de Verts, de PDC et de quelques libéraux-radicaux. Si 5 ou 6 voix changent de camp, c’est raté. L’UDC, elle, devra choisir une candidature conquérante. Caspar Baader (Bâle-Campagne) ? Jean-François Rime (Fribourg) ? Personne n’a encore perdu.