Polémique bancaire! Mauvais sondages! Le président Fulvio Pelli évincé?

Fulvio Pelli, président du Parti libéral-radical (PLR), sera-t-il évincé du Conseil national le 23 octobre? Un sondage sonne l’alerte («Giornale del Popolo», 12 octobre). Pelli ne sortirait que troisième sur la liste libérale-radicale du Tessin. Or, le PLR tessinois pourrait perdre l’un de ses trois sièges

Une polémique touchant le directeur sortant de la Banque cantonale tessinoise (Banca Stato) fait rage. Pelli, président de la banque, l’aurait destitué sans en informer clairement le Gouvernement et le Parlement du canton. Crise.

Ces ennuis tessinois de Fulvio Pelli s’ajoutent à de sombres prévisions pour le PLR suisse. Il serait le perdant des élections du 23 octobre (15,2% des voix contre 17,7% en 2007, sondage GFS-SSR, 12 octobre). Le PLR resterait troisième. Mais, en tête, l’UDC (29,3% contre 28,9%) et les socialistes (19,9% contre 19,5%) gagneraient. Plus loin, le PDC (14,2% contre 14,5%) et les Verts (9,3% contre 9,6%) fléchiraient faiblement. Enfin, deux jeunes partis avanceraient (Verts libéraux: 4,9% contre 1,4%; Parti bourgeois démocratique PBD: 3,6%).

Attention! Un parti donné perdant peut toujours, par une intense mobilisation, inverser la tendance. Pour Fulvio Pelli (Conseiller national dès 1995, président du PLR dès 2005), cette mission est difficile. Sa nature le porte vers un discours «raisonnable». Et l’affaire de la Banque cantonale tessinoise pourrait le gêner. L’enjeu est énorme. Il en va, non seulement de la place du PLR au Parlement (le 23 octobre), mais aussi du maintien de ses deux sièges au Gouvernement (le 14 décembre). Pour le parti fondateur de la Suisse moderne, c’est un moment de vérité.