Johann Schneider-Ammann, l’un des deux libéraux-radicaux du Conseil fédéral, change de chef de l’information à deux mois de l’élection du Gouvernement par le Parlement. Le patron de l’Economie choisit Ruedi Christen, ex-homme de télévision à la carrière multicolore («Le Temps» du 12 octobre)
Aux Affaires étrangères de 1998 à 2002, il côtoie les Conseillers fédéraux démocrates-chrétiens Flavio Cotti et Joseph Deiss. Sa gestion de l’affaire de l’ambassadeur Thomas Borer l’embarrasse. Puis, il rejoint la mission de la Suisse à l’ONU, devient porte-parole de l’industrie des machines Swissmem (où il croise son président Johann Schneider-Ammann), pour passer à l’Union suisse des arts et métiers (USAM). Maintenant, Christen remplace le Romand Christophe Hans.
Ces contacts multiples de Ruedi Christen pourraient être précieux à Johann Schneider-Ammann lors de la réélection des Conseillers fédéraux du 14 décembre. Selon divers indicateurs, les libéraux-radicaux perdraient les élections parlementaires du 23 octobre. L’un évoque une chute de 4% par rapport aux 17,7% de 2007 («Bourse électorale de la SSR», citée dans «Der Sonntag» du 16 octobre). La perte d’une de leurs deux voix au Gouvernement, Didier Burkhalter le Neuchâtelois ou Johann Schneider-Ammann le Bernois, se préciserait. La Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf, du Parti bourgeois démocratique (PBD), est guettée elle aussi.
Les menaces de non-réélection sont à nouveau d’actualité depuis les évictions de la PDC Ruth Metzler (en 2003) et de l’UDC Christoph Blocher (en 2007). Ce Parlement a moins d’état d’âme. Gare!