Sensation à Berne: le socialiste Hans Stöckli, ancien maire de Bienne, est élu au Conseil des Etats lors du deuxième tour. Il y rejoint Werner Luginbühl (Parti bourgeois démocratique PBD), mais évince Adrian Amstutz (UDC proche de Christoph Blocher)
Au premier tour, Amstutz précédait Luginbühl et Stöckli. Elu en février à la Chambre des cantons, Amstutz y aura siégé moins d’un an. Du coup, Stöckli y retrouve la place de Simonetta Sommaruga, devenue Conseillère fédérale. Continuité au Tessin: Filippo Lombardi (PDC) est réélu, Fabio Abate remplace Dick Marty (libéraux-radicaux). Le socialiste Franco Cavalli échoue de peu. UDC et Lega viennent plus loin.
Pour l’UDC (26,6% des voix), c’est dur. Sa conquête du Conseil des Etats, jugé «européen» et «gauchiste», est freinée. Elle y place 4 premiers élus sur 46 (contre 7 en 2007). Le 27 novembre, elle joue ses dernières cartes avec Toni Brunner (Saint-Gall), Christoph Blocher (Zurich), Ulrich Giezendanner (Argovie), Gusti Planzer (Uri), Peter Föhn (Schwyz encore). Avec Stöckli, les socialistes (18,7% des voix) décrochent dix sièges à la Chambre des cantons. C’est leur meilleur score. Deux Verts s’ajoutent. Mais ce sont les partis «du milieu» qui dominent cette Chambre (PDC, Verts libéraux, PBD, libéraux-radicaux). La composition complète sera connue le 4 décembre.
L’éviction d’Amstutz du Conseil des Etats consacre enfin l’élimination de la Berne francophone du Parlement fédéral. Car le passage d’Amstutz du Conseil national aux Etats aurait permis à Jean-Pierre Graber, premier des viennent-ensuite, de récupérer son siège. Pour la Berne francophone, c’est une vraie perte.