Isolée, l’UDC de Christoph Blocher trébuche aussi dans les cantons. Vaud: la Verte Béatrice Métraux s’empare du siège UDC de Jean-Claude Mermoud, décédé, au Conseil d’Etat. L’UDC Pierre-Yves Rapaz est battu
L’Exécutif bascule à gauche (avec deux Verts, deux socialistes, trois libéraux-radicaux). Fribourg: Marie Garnier est la première Verte élue au Gouvernement (entre trois démocrates-chrétiens, deux socialistes et un libéral-radical). L’UDC Pierre-André Page est vaincu. Dans les deux cantons, l’UDC fait en général plus de voix que les Verts. Mais, lors d’élections au système majoritaire, elle peine à trouver des renforts hors de ses troupes. L’UDC est désormais absente de tous les gouvernements romands.
C’est comme aux élections fédérales. L’UDC, malgré un recul, reste le premier parti suisse. Pourtant, elle perd plusieurs élections au Conseil des Etats (souvent au mode majoritaire, elles aussi). Là encore, elle capte mal les voix extérieures, même à droite. Ses chefs échouent (Blocher, Brunner, Baader, etc). Le 14 décembre, le Parlement répète le même scénario. L’UDC veut retrouver un deuxième siège au Gouvernement. Mais il lui manque à nouveau des voix du dehors. L’UDC fâche même les libéraux-radicaux, seuls alliés possibles, en menaçant le siège de Johann Schneider-Ammann.
UDC seule contre tous? Rien n’annonce un changement. Christoph Blocher, son homme fort, reste dur. Il reproche aux libéraux-radicaux de faire le jeu de ses adversaires. «Le Parti libéral-radical est maintenant partie intégrante du gouvernement de centre-gauche, pas nous» («Le Matin Dimanche», 18 décembre). Confrontation.