Non, l’UDC – à la suite d’échecs – ne va pas dans l’opposition. Ueli Maurer, unique Conseiller fédéral UDC et chef de la Défense, reste
C’est le groupe parlementaire qui le propose. Un congrès, le 28 janvier, tranchera. Avec 26,6% de voix, l’UDC est toujours premier parti suisse. Mais le Parlement lui refuse un deuxième siège. Les six autres Sages sont la bourgeoise démocrate PBD Eveline Widmer-Schlumpf (présidente en 2012), la PDC Doris Leuthard, les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset. L’UDC, en arithmétique pure, est donc sous-représentée.
En fait, l’UDC joue l’opposition depuis 20 ans. Lancée en 1917, l’UDC (PAB d’abord) entre au Conseil fédéral en 1929. Ses premiers Sages – de Rudolf Minger jusqu’à Adolf Ogi et Samuel Schmid – sont collégiaux. Dès 1988, Christoph Blocher donne à l’UDC son style actuel: durcissement sur les étrangers et la politique étrangère, ton conflictuel. La tension avec les Sages Ogi (1987-2000) et Schmid (2000-2008) augmente. Elle culmine avec Eveline Widmer-Schlumpf (élue en 2007, réélue en 2011). Schmid et Widmer-Schlumpf fondent le PBD. Blocher lui-même est élu, puis évincé (2003-2007). Ueli Maurer passe de justesse (2008, réélu en 2011). C’est la lutte.
Il arrive à l’UDC de Blocher de gagner (Espace économique européen, «casques bleus», minarets, étrangers criminels …) et de perdre (soldats armés à l’étranger, ONU, accords avec l’Union européenne…). D’autres partis font de même. Mais l’UDC est plus véhémente. L’opposition? L’UDC a un pied dedans.