Doris Leuthard, démocrate-chrétienne, en 2010! Micheline Calmy-Rey, socialiste, en 2011! Eveline Widmer-Schlumpf, Parti bourgeois démocratique PBD, en 2012
Pour la première fois, trois femmes se succèdent à la Présidence de la Confédération. Mieux! Entre novembre 2010 et décembre 2011, Simonetta Sommaruga (socialiste) rejoint Calmy-Rey, Leuthard et Widmer-Schlumpf pour former la première majorité féminine au Conseil fédéral. En 2010, trois femmes président: Doris Leuthard la Confédération, Pascale Bruderer (socialiste) le Conseil national, Erika Forster (libérale-radicale) le Conseil des Etats.
On n’a jamais vu ça depuis l’introduction du suffrage féminin fédéral en 1971. Mais on repère des signes de tassement. Avec le départ de Micheline Calmy-Rey (remplacée par Alain Berset), la majorité gouvernementale de 14 mois s’achève. Les Conseillères fédérales Widmer-Schlumpf, Leuthard et Sommaruga – plus la Chancelière Corina Casanova (PDC) – poursuivent la route, il est vrai.
Plus inquiétant: la proportion de femmes stagne au Conseil national à 57 sur 200 (comme en 2007), recule au Conseil des Etats à 9 sur 46 (11 en 2003, 10 en 2007). Or, ce Parlement est un réservoir de Sages. Il l’est moins pour les Conseillères fédérales. Parmi les sept premières (sur 115 Sages), Elisabeth Kopp (radicale), Doris Leuthard et Simonetta Sommaruga viennent du Parlement. Mais Ruth Dreifuss (socialiste) est syndicaliste, Ruth Metzler (PDC), Calmy-Rey et Widmer-Schlumpf sont Conseillères d’Etat. Cet autre réservoir est donc précieux. Lors de prochaines successions, on s’en souviendra.