Tous vont chez Klaus Schwab. Le mouvement «Occupy WEF» lance un défi.

Incroyable Klaus Schwab! Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement accourent à son 42e Forum économique mondial (WEF) du 25 au 29 janvier 2012 à Davos

Six Conseillers fédéraux sur sept, dont la présidente Eveline Widmer-Schlumpf, viennent. Angela Merkel, chancelière allemande, tient un discours d’ouverture. David Cameron, premier britannique, sera là – comme ses prédécesseurs Tony Blair et Gordon Brown. D’autres s’appellent Thomas Jordan (Banque nationale suisse), Timothy Geithner (Etats-Unis), François Barouin (France), Ban Ki-moon (ONU), Christine Lagarde (Fonds monétaire international), Robert Zoellick (Banque mondiale), Mario Draghi (Banque centrale européenne), par exemple. 2600 participants dont de nombreux chefs d’entreprise sont annoncés.

Klaus Schwab lance le WEF en 1971 sur une base privée. Cet ex-professeur d’économie, né en Allemagne de parents d’origine suisse, révèle une capacité rare d’attirer les grands noms de l’économie et de la politique. Des groupes opposés à la mondialisation le critiquent. Klaus Schwab leur répond en créant un «Open Forum» ouvert à un plus large public. Les thèmes écologiques et sociaux de la mondialisation y sont abordés.

Cette fois, c’est le mouvement «Occupy WEF» («Occupez le Forum économique mondial») qui monte au filet. La crise financière est sur toutes les lèvres. On sera curieux de l’accueil. Presque toujours, Klaus Schwab trouve la parade. Cela dit, on frémit à la seule perspective de sa succession. L’homme, à bientôt 74 ans, est peut-être irremplaçable.