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Les Conseillères fédérales Eveline Widmer-Schlumpf (aux Finances) et Simonetta Sommaruga (à Justice et Police), dans le rude conflit fiscal opposant les Etats-Unis à des banques suisses, sont au front. Le ton monte
La justice américaine poursuit la banque saint-galloise Wegelin pour avoir aidé des clients à se soustraire au fisc. Wegelin, pour se protéger, vend ses activités suisses à Raiffeisen. D’autres banques sont visées. Sur la défensive, le pouvoir suisse veut contraindre les clients étrangers de banques à déclarer que leur argent est bien soumis au fisc (« SonntagsZeitung », 5.2). Il approuverait la transmission aux Etats-Unis de données cryptées. Leur décodage serait toutefois soumis à conditions.
Certes, les affinités entre les Etats-Unis et la Suisse sont nombreuses. Mais, sur l’argent, les premiers peuvent être intraitables avec la seconde. La Deuxième guerre mondiale et ses suites sont riches en incidents (ex : coopération de la Suisse avec l’Allemagne nazie, fonds juifs). La lutte contre la criminalité économique en offre d’autres (ex : crime organisé, drogue, argent sale). Les Etats-Unis y sont moins faciles à manœuvrer que l’Union européenne, les présidences démocrates coriaces (ex : Roosevelt, Truman, Clinton, Obama).
Pour le moment, peu de voix s’opposent frontalement aux Américains. Mais le libéral-radical Fulvio Pelli critique la communication de la socialiste Simonetta Sommaruga et de la bourgeoise démocrate Eveline Widmer-Schlumpf, l’UDC dit sa mauvaise humeur (« Zentralschweiz am Sonntag », « LeMatinDimanche », 5.2). Cette révolte pourrait grandir.