Qui veut être président de parti ? Le Tessinois Fulvio Pelli, chez les libéraux-radicaux, et le Genevois Ueli Leuenberger, chez les Verts, partent. La succession est fixée au 21 avril
Mais l’UDC Toni Brunner (Saint-Gall), le socialiste Christian Levrat (Fribourg) et le PDC Christophe Darbellay (Valais) restent. Or, ces cinq partis perdent tous des voix aux élections fédérales. Entre 2007 et 2011, l’UDC recule de 28,9% à 26,6%, les socialistes de 19,5% à 18,7%, les libéraux-radicaux de 17,7% à 15,1%, le PDC de 14,5% à 12,3%, les Verts de 9,6% à 8,4%. Curieux ?
En fait, l’échec d’un parti n’est pas toujours fatal pour son président. Dans ce pays décentralisé, il est rarement seul coupable. A l’UDC, le vrai chef n’est pas Toni Brunner, mais le stratège Christoph Blocher. On le craint. Chez les socialistes, la perte de voix est compensée par un gain de sièges. Levrat est l’un des artisans, le 14 décembre, de l’élection « centriste » du Conseil fédéral. Le PDC Darbellay aussi. Le centre y reçoit les renforts du Parti bourgeois démocratique PBD et des Verts libéraux (5,4% chacun). Le libéral-radical Pelli et le Vert Leuenberger suscitent-ils de la lassitude ? Même là, les pressions pour les faire sortir semblent peu violentes.
Et puis, trouver un président est compliqué. Chez les libéraux-radicaux, l’Argovien Philipp Müller, un « dur » sur les étrangers, et le Zurichois Ruedi Noser sont en vue. Chez les Verts, Adèle Thorens (Vaud) côtoie Regula Rytz (Berne), Bastien Girod (Zurich), Geri Müller (Argovie), Esther Maag (Bâle-Campagne). On parle co-présidence. Robert Cramer (Genève) viserait une vice-présidence. Quel choix!