Thomas Minder – Conseiller aux Etats de Schaffhouse, l’ennemi des trop gros salaires – fera-t-il élire en bloc les sept Conseillers fédéraux ? Une commission de la Chambre des cantons, à 6 contre 5, appuie son initiative. La commission-sœur du Conseil national doit trancher
Aujourd’hui, le Parlement élit à l’ancienneté, « un par un ». Le 14 décembre, Doris Leuthard (PDC) précède ainsi Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter (libéral-radical), Simonetta Sommaruga (socialiste), Johann Schneider-Ammann (libéral-radical), Alain Berset (socialiste). Sans crise.
Jusqu’à présent, toutes les tentatives d’élire les Sages en bloc ont échoué. Certains voient dans l’élection « un par un » un moyen de protéger leurs candidats favoris. En cas d’agression contre l’un d’eux, ils gardent la possibilité de «punir» un autre. Avec sept Sages répartis entre cinq partis (un record depuis 1848), ce risque grandit. L’UDC, par exemple, veut un second siège. Mais, le 14 décembre, même les Sages sortants les plus menacés sont réélus au premier tour (ex : Widmer-Schlumpf, Schneider-Ammann). Avec le nouveau venu (Berset remplaçant Micheline Calmy-Rey), le parti socialiste garde ses deux voix à l’Exécutif.
Avec l’élection «un par un», les derniers Conseillers fédéraux semblent les plus menacés. Car les «punitions» possibles s’y raréfient. Mais pas forcément. En 2003, la PDC Ruth Metzler est évincée par l’UDC Christoph Blocher au 3e scrutin, en 2007, le même Blocher par Eveline Widmer-Schlumpf au 5e. Avec une élection « en bloc », d’autres Sages tomberaient-ils ? A creuser.