Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf – souvent alliées jusqu’ici – s’opposent-elles sur la manière de sortir de l’énergie nucléaire? Les prochaines séances du Conseil fédéral pourraient faire des étincelles. La mise en place d’une fiscalité écologique serait une pomme de discorde. Les centrales à gaz divisent aussi
Voyez plutôt. Doris Leuthard, ministre de l’Energie et de l’Environnement, miserait sur la construction de centrales à gaz (entre 4 et 7), le renforcement des énergies renouvelables, l’assainissement des bâtiments pour économiser l’énergie. Il y aurait divergence sur la réforme écologique de la fiscalité. Doris Leuthard voudrait son abandon, alors qu’Eveline Widmer-Schlumpf, aux Finances, prépare plusieurs variantes pour juin. Les centrales à gaz, qui produisent du CO2, sont aussi contestées. Au Parlement, les échanges seront vifs (cf «SonntagsZeitung», «NZZ am Sonntag», «Der Sonntag», 15 avril).
En 2011, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf font partie, dit-on, de la majorité du Conseil fédéral favorable à la sortie de l’énergie nucléaire (d’ici à 2034). L’une est démocrate-chrétienne, l’autre bourgeoise démocrate (ou PBD). Toutes deux occupent le «milieu» du Gouvernement. Elles seraient alors associées à Simonetta Sommaruga et Micheline Calmy-Rey (deux socialistes). La rupture de ce front pourrait rendre la sortie plus délicate. Depuis janvier, Calmy-Rey cède la place à Alain Berset (socialiste aussi). Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (deux libéraux-radicaux) complètent le Collège. Le débat sera coriace.