Martin Landolt, de Glaris, devient président du Parti bourgeois démocratique (PBD). Toni Brunner, de Saint-Gall, reste président de l’Union démocratique du centre (UDC)
Ces deux forces sont issues, en 2007-2008, d’une scission. Rien ne garantit leur prompte réconciliation. Le Zurichois Christoph Blocher, homme fort de l’UDC, reste vice-président. Les nouveaux vice-présidents, dont le Valaisan Oskar Freysinger et le Vaudois Claude-Alain Voiblet, n’annoncent pas de changement de cap décisif.
Côté PBD, Martin Landolt affiche sa fidélité à la présidente de la Confédération et ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf. Collaborateur de l’UBS, il ne craint pas de conflits avec elle sur la place financière. Au besoin, il confiera le dossier à un collègue (« SonntagsBlick » du 6 mai). Entre PBD et UDC, on note deux complicités. Et d’un, Landolt est favorable à des dons de l’UBS aux partis bourgeois (PBD, UDC, libéraux-radicaux, PDC, Verts libéraux), non à ceux de gauche. Et de deux, PBD et UDC, à la surprise de certains, combattront le projet de « réseaux de soins » du 17 juin.
Cela dit, la cassure de 2007-2008 reste visible. En 2007, le Parlement remplace Christoph Blocher par Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral. En 2008, l’UDC suisse exclut l’élue et son UDC grisonne. Le PBD en naît. En 2011, l’UDC recule pour la première fois depuis des années (de 28,9% à 26,6% des voix), le PBD avance (à 5,4%) et le Parlement réélit Eveline Widmer-Schlumpf. Il n’est pas sûr qu’elle parte en 2015. L’UDC, qui ne retrouve pas son deuxième siège à l’Exécutif, est fâchée. Cette guerre PBD-UDC peut durer.