Alain Berset, chef socialiste du Département fédéral de l’Intérieur, aborde le vote populaire du 17 juin sur les réseaux de soins dans une position rare. Ce projet officiel est menacé par un refus (44% de non, 33% de oui, sondage GFS-SSR du 11 mai)
L’UDC, le Parti bourgeois démocratique (PBD) et les socialistes comptent parmi les opposants. Certains redoutent un libre-choix réduit du médecin ou de l’hôpital. Aujourd’hui, Alain Berset – qui vota non au Parlement – recommande le oui. Mais les réformes du système de santé peinent à franchir le cap du peuple. Celle de 1994, pilotée par Ruth Dreifuss (socialiste elle aussi), y arrive. Le système de santé est un chantier permanent.
«Accords internationaux: la parole au peuple!». Simonetta Sommaruga (à Justice et Police) et Johann Schneider-Ammann (à l’Economie) combattent cette initiative de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) et de l’UDC. C’est aussi contre elle que l’organisation patronale «economiesuisse» met les grands moyens. Ils en redoutent un blocage diplomatique. L’ASIN et l’UDC veulent étendre le référendum obligatoire – avec la double majorité du peuple et des cantons – à de nombreux traités. Les deux camps seraient à égalité (44% de oui, 44% de non). Rappel: en 1921, une initiative pour l’extension du référendum facultatif en matière de traités l’emporte. Rien n’est donc joué.
C’est l’initiative «Accéder à la propriété grâce à l’épargne-logement» qui aurait les meilleures chances (47% de oui, 38% de non). Attention! Une initiative voisine faisait aussi de bons sondages, avant de sombrer le 11 mars. Mais qui sait?