Le «centre-gauche» – qui domine parfois les équilibres fédéraux depuis 2007 et 2011 – se fissure-t-il
Au Conseil fédéral, Eveline Widmer-Schlumpf (Parti bourgeois démocratique PBD), Doris Leuthard (PDC), Simonetta Sommaruga et Alain Berset (socialistes) en font partie – face à Ueli Maurer (UDC), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (libéraux-radicaux). Mais une majorité de «centre-droite» et des scénarios plus compliqués peuvent surgir.
Voyez les réseaux de soins. Le peuple tranche le 17 juin. Gauche, centre et droite explosent. Chez les partisans, le Conseiller fédéral socialiste Alain Berset mène la lutte avec ses amis Monika Dusong (Fédération romande des consommateurs) et Jean-François Steiert (Fédération suisse des patients). Verts libéraux, PDC et libéraux-radicaux s’ajoutent. Chez les adversaires, le Conseiller d’Etat vaudois Pierre-Yves Maillard – ex-rival de Berset – se retrouve avec le gros des socialistes, l’UDC, le PBD. Les Verts se divisent. Qui dit mieux?
Prenez les accords fiscaux – impôt libératoire à la source – avec l’Allemagne, la Grande Bretagne et l’Autriche. Eveline Widmer-Schlumpf, ministre PBD des Finances, est aux commandes. Le Parlement s’y attaque. Ses commissions paraissent favorables. Mais Christian Levrat, président socialiste, refuse («SonntagsZeitung» et «Zentralschweiz am Sonntag», 27 mai). Le Fribourgeois – acteur majeur de la réélection de la Grisonne – préfère l’échange automatique de données fiscales (en tablant sur des contreparties européennes). L’UDC rejette aussi. Au Conseil national, plus qu’aux Etats, les accords titubent. Le «centre-gauche» frémit.