Suisse: le Centre se consolide. Le Parti démocrate-chrétien (PDC) de Christophe Darbellay et le Parti bourgeois-démocratique (PBD) de Martin Landolt – 12,3% et 5,4% des voix – veulent mieux coopérer
Cela se fera par la collaboration accrue des partis et des groupes parlementaires, par un groupe commun au Conseil des Etats, par une campagne unie lors de votations, par des apparentements aux élections de 2015. Un bilan sera fait au printemps 2016. Derrière les Conseillères fédérales Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), ces deux acteurs font bloc.
Car l’émiettement du Centre reste important. Certes, le PDC fait groupe parlementaire commun avec le petit Parti évangélique (2% des voix). Mais les Verts libéraux (5,4% comme le PBD) s’émancipent. Au centre-droite, les libéraux-radicaux (15,1%) préfèrent agir seuls. Entre les forces de gauche (socialistes 18,7%, Verts 8,4%) et de droite (UDC 26,6%), ce monde se disperse.
Le succès de cette recomposition exercera une influence directe, en 2015, sur la réélection de Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf (de la seconde surtout), ou sur leurs successeurs. En 2007 et 2011, elles gagnent avec le centre-gauche. Pour 2015, tout reste à faire. Certains rêvent d’un virage à droite comme en 2003. L’UDC cherche toujours une deuxième voix au Gouvernement. Entre un seul UDC (Ueli Maurer), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et deux socialistes (Simonetta Somaruga, Alain Berset), Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf sont donc exposées. C’est dire l’urgence du Centre.