Aung San Suu Kyi – Prix Nobel de la Paix 1991 et haute figure de la démocratie au Myanmar (ex-Birmanie) – est en Suisse du 13 au 15 juin. A Genève, elle assiste à la Conférence internationale du travail. A Berne, elle est l’hôte d’honneur d’un dîner offert par la présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf. La Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga sera là
Sont aussi au menu une visite au Parlement et un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter. L’ouverture d’une ambassade suisse au Myanmar et une contribution de 25 millions de francs pour quatre ans sont annoncées.
Elle est une artisane majeure de l’ouverture de la Birmanie à la démocratie, Aung San Suu Kyi. En 1990, sa victoire aux élections est annulée par l’armée. Elle subit de longues périodes de résidence surveillée. Mais elle a des soutiens au dehors. L’ouverture s’esquisse en 2010. Aung San Suu Kyi, elle-même Secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie, est élue au Parlement en 2012. Avant elle, son père, le général Aung San, négociera avec les Britanniques l’indépendance du pays. Il sera assassiné en 1947.
Cette visite est d’une intense force symbolique. Dans la galerie des libérateurs, la Birmane Aung San Suu Kyi se situe probablement au même niveau que le Mahatma Gandhi et Jawaharlal Nehru en Inde, ou Nelson Mandela en Afrique du Sud, par exemple. En la recevant avec empressement, Eveline Widmer-Schlumpf, Simonetta Sommaruga, Didier Burkhalter et le Parlement suisse lui donnent son juste éclat.