Surprise! Le Bernois Jürg Schlup évince le Genevois Jacques de Haller – après huit ans de pouvoir – comme président de l’influente Fédération des médecins suisses (FMH). Le nouveau est libéral-radical, le sortant socialiste. Tous deux sont médecins de famille
Certains reprochent à Jacques de Haller une présidence trop centralisée, son échec de 2011 lors de l’élection du Conseil national (sur une liste bernoise), ses sympathies pour une caisse maladie unique. Cela dit, les médecins de famille tiennent bon. Le chirurgien zurichois Urs Stoffel, candidat à la présidence, s’efface.
Le vote populaire très disputé du 17 juin sur les réseaux de soins y joue son rôle. On fait grief à Jacques de Haller de son changement de cap (il dit oui, puis non). La FMH est elle-même divisée (majorité contre, minorité pour). Incidemment, l’éviction du Genevois surgit au moment où un triple « non » guette les trois objets fédéraux du 17 juin. Cela vaut, par exemple, pour les réseaux de soins (58% de non, 28% de oui, sondage GFS-SSR du 6 juin). Jacques de Haller paie peut-être aussi pour cela.
Une défaite menace également, le 17 juin, l’initiative de l’ASIN et de l’UDC pour l’extension du référendum obligatoire en matière de traités internationaux (55% de non, 33% de oui) tout comme la nouvelle initiative « épargne-logement » en faveur de l’accès à la propriété (45% de non, 42% de oui). Or, de précédents sondages leur donnaient une chance. Depuis, on assiste – dans les trois enjeux du 17 juin – à un renforcement du camp du refus. Cette triple sanction pourrait être brutale.
article sur Jacques de Haller dans 24 Heures
site Internet de Jürg Schlup (en allemand)