Simonetta Sommaruga, ministre socialiste de Justice et Police, est de tous les combats. Avec la Tunisie, elle conclut un accord prometteur sur le retour de requérants d’asile déboutés
Des incitations financières pour la formation professionnelle de certains font partie du projet. Au Conseil national, l’ambiance change. Simonetta Sommaruga y subit la pression d’une majorité d’élus pour un durcissement de la loi sur l’asile. On y veut moins d’aide sociale (l’aide d’urgence reste), des centres spéciaux pour récalcitrants, l’abandon des demandes d’asile dans les ambassades, par exemple. Un référendum est dans l’air. Mais la majorité populaire ratifie souvent ces durcissements.
Voyez aussi les propositions de Simonetta Sommaruga pour plus de transparence dans le financement des partis et des campagnes électorales. Au Conseil fédéral, elles suscitent – malgré les appels du Conseil de l’Europe – des résistances («Neue Zürcher Zeitung» du 13 juin). Alain Berset, chef socialiste de l’Intérieur, approuve un congé parental – qui complèterait le congé-maternité («Le Matin» du 14 juin). Là aussi, les oppositions restent vives.
Bref, pour être ministres socialistes, il faut savoir lutter. Ce nouveau pouvoir fédéral n’est pas forcément «de centre-gauche». Selon les affaires, il peut être «de centre-droite». Au Gouvernement, les socialistes Sommaruga et Berset travaillent avec Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Doris Leuthard (PDC), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (libéraux-radicaux), Ueli Maurer (UDC). Vite, le vent peut tourner. On est averti.