Asile, zones à bâtir, Franz Weber: le PDC de Darbellay en position délicate?

Christophe Darbellay, Valaisan et président du Parti démocrate-chrétien suisse, traverse une période délicate. Plusieurs discordes l’occupent

Deux d’entre elles irritent l’influent PDC valaisan. Certains parlent sécession d’avec le parti national («NZZ am Sonntag» du 24 juin). La révision de la loi sur l’aménagement du territoire, qui veut réduire les zones à bâtir, y est mal perçue. Un référendum est dans l’air. Ce malaise s’ajoute à l’acceptation par le peuple suisse, le 11 mars, de l’initiative Franz Weber contre les résidences secondaires. L’asile provoque d’autres tensions. Des élus PDC du Conseil national contribuent au succès de positions «dures» de l’UDC et des libéraux-radicaux. Il reste, il est vrai, le Conseil des Etats.

Tout cela surgit après un nouveau recul du PDC suisse aux élections fédérales (14,5% des voix en 2007, 12,3% en 2011). Tim Frey, Secrétaire général depuis 2009, annonce sa démission pour fin juin. Christophe Darbellay lui-même évoque un abandon de la présidence en cours de législature (il y arrive en 2006). Il y va peut-être de son avenir politique. En 2008-2009, le PDC valaisan, à la surprise de beaucoup, choisit d’autres candidats que lui pour l’Exécutif cantonal. Les prochaines élections sont en 2013.

Le Conseil fédéral? L’Argovienne Doris Leuthard – née en 1963, élue en 2006 – y occupe l’unique siège du PDC avec beaucoup de «présence». Mais Christophe Darbellay, né en 1971, est jeune en politique, lui aussi. Pour rassembler le PDC suisse et ses différents courants, on voit mal, à la seconde, qui pourrait faire mieux que lui. A surveiller.

Le Conseiller national valaisan et président du PDC suisse Christophe Darbellay. Photo darbellay.ch