Johann Schneider-Ammann – ministre suisse de l’Economie – mène du 9 au 13 juillet en Chine une mission délicate
Avec la deuxième économie mondiale, il compte faire progresser un accord de libre-échange. Or, plusieurs organisations non gouvernementales, dans une pleine page publicitaire, veulent y voir figurer des exigences sur les droits humains, le travail forcé, les droits des minorités, par exemple. Une commission du Conseil national pousse dans le même sens et parle développement durable («NZZ am Sonntag», 8 juillet). Certains, en cas d’échec, menacent de refuser l’accord.
L’affaire, pour Johann Schneider-Ammann, s’annonce difficile. Sur le développement durable, il paraît optimiste. En même temps, le ministre observe des divergences dans d’autres secteurs. Ainsi, la Chine hésite à réduire ses droits de douane pour l’industrie suisse. En revanche, elle demande une ouverture complète du marché helvétique pour ses produits agricoles. La discussion sur la propriété intellectuelle est rude. Cela dit, le ministre espère conclure cette année encore («SonntagZeitung», 8 juillet).
Sur la crise de l’Euro, il parle clair, Johann Schneider-Ammann. Ce libéral-radical se méfie du projet d’«Eurobonds» et d’une mise en commun des dettes. Il critique aussi l’idée d’une union fiscale émise par la Chancelière allemande Angela Merkel (une chrétienne-démocrate). En revanche, il salue le projet d’investissements pour favoriser la croissance énoncé par le président français François Hollande (un socialiste). Chine, Europe: le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, jugé parfois trop absent, se construit.