L’accord Suisse-Allemagne passe bien. L’année Widmer-Schlumpf balance.

Eveline Widmer-Schlumpf – présidente de la Confédération – peut-elle gagner la bataille des accords fiscaux pour un impôt libératoire

L’accord avec l’Allemagne ferait en Suisse une majorité (69,8% contre 21,1%, sondage Isopublic/SonntagsZeitung du 22 juillet), tout comme ceux avec la Grande-Bretagne et l’Autriche (73,1% contre 16,4%). Les adeptes du référendum, gens de droite et de gauche, sont avertis. Ces accords évitent un échange automatique d’informations fiscales et ménagent le secret bancaire.

Stupeur! Le soutien à l’accord Suisse-Allemagne l’emporterait dans quatre partis (UDC 56%, socialistes 70,8%, libéraux-radicaux 79,1%, PDC 89,4%). L’achat par des «Länder» de CD sur des fraudeurs du fisc nuirait peu (44,7% de non, 32,7% de oui, Romands indifférents). Mieux ! Une levée du secret bancaire se justifierait pour un soupçon de soustraction fiscale en Suisse aussi (59,4% de oui, 37,7% de non). Là, il y a divergence entre partis (socialistes et PDC favorables, UDC et libéraux-radicaux moins). En Allemagne, l’opposition reste forte à gauche et au «Bundesrat» (Chambre des «Länder»).

Pour Eveline Widmer-Schlumpf, cette présidence 2012 balance. Avec les Etats-Unis, la protection du secret bancaire est plus rude encore. Avec l’Italie, des incidents provoqués par des douaniers sur des touristes chinois quittant la Suisse irritent. Au-dedans, la ministre fait face aux désordres de l’Office fédéral des contributions et lâche son directeur Urs Ursprung. Avant, c’est la démission du président de la Banque nationale suisse Philipp Hildebrand pour transactions financières « à problèmes » qui l’occupe. Il y a du roulis.