Le Parlement fédéral, en décembre, privera-t-il l’UDC Ueli Maurer de la présidence de la Confédération pour 2013 ? Le Schwyzois Andy Tschümperlin, chef du groupe socialiste, y pense (« SonntagsBlick » du 22 juillet). Selon lui, l’actuel chef de la Défense n’a pas trouvé son rôle
Il continue de se comporter en chef de parti (Maurer préside l’UDC de 1996 à 2008). A fin 2011, son attitude lors de la réélection de sa collègue PBD Eveline Widmer-Schlumpf étonne (furieux, Maurer va manifester sa frustration avec des amis UDC). Ce serait enfin, dans cette période de crise, adresser un signe au monde extérieur.
Attention ! Pour priver Ueli Maurer de présidence, il faudrait réunir la Gauche et le Centre (socialistes, Verts, Verts libéraux, PDC, etc). C’est faisable. Lors de son élection au Conseil fédéral à fin 2008, Ueli Maurer l’emporte sur Hansjörg Walter pour une voix – par 122 contre 121. Pour son élection à la vice-présidence du Conseil fédéral à fin 2011, il retrouve ces 122 voix. Théoriquement, le Zurichois peut donc trébucher. Didier Burkhalter, libéral-radical de Neuchâtel, deviendrait directement président pour 2013. Le vote est secret.
Ce serait un retour au XIXe siècle. Dès 1848, certains Conseillers fédéraux deviennent présidents, d’autres pas. La présidence tournante se met en place au XXe siècle. Depuis, chaque Conseiller fédéral devient président quand ses collègues plus anciens l’ont été devant lui. A fin 2007, le Parlement ne réélit pas l’UDC Christoph Blocher au Gouvernement (Eveline Widmer-Schlumpf est élue à sa place). Lui ne sera ni vice-président, ni président. Surveillons.