Ban Ki-moon et Widmer-Schlumpf fêtent 10 ans de Suisse-ONU. Qui veut en sortir?

Suisse-ONU, dix ans! Ban Ki-moon – huitième Secrétaire général de l’ONU – exécute les 10 et 11 septembre à Genève et à Berne une visite officielle qui fait date

Il y célèbre l’anniversaire de l’adhésion de la Suisse. Le Sud-Coréen y voit Eveline Widmer-Schlumpf (notre présidente), Didier Burkhalter (Affaires étrangères), Doris Leuthard (Environnement, Transports). Il est aussi l’invité du Parlement. A New York, siège principal de l’ONU, l’ancien Conseiller fédéral Joseph Deiss, artisan de l’adhésion de 2002 et président de l’Assemblée générale en 2010-2011, sera là.

Aujourd’hui, l’adhésion à l’ONU paraît peu contestée. En Suisse même, les partisans d’une sortie se font rares. Or, l’ONU peine à régler certains conflits. On le voit en Syrie (où le veto de la Russie et de la Chine bloque le Conseil de sécurité). Malgré cela, les adeptes d’une sortie de la Suisse hésitent à remonter au filet. Auraient-ils une chance ? Peut-être. L’ONU est fondée en 1945. En 1986, un premier projet d’adhésion capote (75,7% de non, cantons unanimes). En 2002, il faut lutter pour gagner (54,6% de oui, 12 cantons favorables sur 23). On retrouve, en partie, le score de l’adhésion de 1920 à la Société des Nations (56,3% de oui, 11,5 cantons favorables sur les 22 d’alors, le Jura poussant Berne au oui). C’est très serré.

Ce qui est probable, c’est que l’ONU de Ban Ki-moon fait le mieux qu’elle peut avec ce qu’on lui donne. Souvent, les blocages de l’ONU sont les blocages du monde. La Suisse d’Eveline Widmer-Schlumpf et de Didier Burkhalter, 16e pays contributeur de l’organisation, sait cela. Ces dix ans valent bien une fête.