Ueli Maurer, président UDC de la Confédération, 148 voix. Didier Burkhalter, vice-président libéral-radical du Conseil fédéral, 205 voix. Le Parlement – avec ce Zurichois et ce Neuchâtelois – place un duo hors-série à la tête du Gouvernement pour 2013
Ainsi, le président Maurer – par ailleurs chef de la Défense – ne sortira du pays qu’en cas de besoin. Du coup, il renoue avec une tradition où le président sortait peu ou pas. Les tâches de politique extérieure, elles, augmentent. Donc, le vice-président Burkhalter – patron des Affaires étrangères et probable président en 2014 – compensera. Rare.
Est-ce un bien? Ueli Maurer, ex-président de l’UDC et proche de Christoph Blocher, aimerait peu la politique étrangère. Il lui arrive de tenir des propos négatifs (ex: sur les accords bilatéraux avec l’Union européenne). Cela dit, Maurer, comme chef de la Défense, touche aux relations extérieures. On le voit à l’achat d’avions de combat suédois Gripen, à ses entretiens avec le Secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen (par exemple). Et puis, Maurer, qui représentait la Suisse au Sommet de la Francophonie à Kinshasa, aurait fait bonne figure. L’homme peut étonner.
Coïncidence: le Conseil national – après les Etats – rejette l’initiative de l’UDC pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple (qui doit encore se prononcer). Paradoxalement, c’est peut-être une bonne nouvelle pour l’UDC Maurer. Lors d’élections populaires au système majoritaire (Conseil des Etats, gouvernements cantonaux), l’UDC est parfois à la peine. En plus, dans certains sondages, Ueli Maurer est mal noté. Tout cela pourrait finalement l’arranger.