La Suisse d’Ueli Maurer et Didier Burkhalter casse son isolement. Une bonne nouvelle vient de la Russie de Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev
Grâce à elle, Eveline Widmer-Schlumpf (notre ministre des Finances) et Thomas Jordan (Banque nationale) sont associés au G20 – présidé par la Russie – pour la régulation du système financier mondial. On y reconnaît le poids de la Suisse, mais aussi son rôle dans l’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce et dans les négociations Russie-Géorgie. C’est une première.
Voyez le 43e Forum économique mondial de Klaus Schwab – du 23 au 27 janvier à Davos. On annonce le même Dmitri Medvedev (Russie), Angela Merkel (Allemagne), David Cameron (Grande-Bretagne), Mario Monti (Italie), Ban Ki-moon (ONU), Christine Lagarde (FMI), Jim Yong Kim (Banque mondiale) ou Mario Draghi (Banque centrale européenne), un rang en-dessous Pierre Moscovici (France). Six Conseillers fédéraux sur sept font le voyage. Du beau monde.
Prenez aussi – sur la guerre en Syrie – l’«initiative suisse» pour un appel à l’ONU et à la Cour pénale internationale. 54 Etats y sont associés. Grande-Bretagne et France y figurent, Etats-Unis, Russie et Chine non. Mais d’isolement de la Suisse, il n’est pas question. Avec la France de François Hollande, il y a de la raideur. On note ces mesures contre des Français bénéficiant en Suisse de forfaits fiscaux, la présence présumée d’inspecteurs français du fisc, certaines démarches prêtées à la France contre la Suisse sur la coopération fiscale à l’OCDE («Le Temps» du 17 janvier), la révision difficile du régime des successions. Crispations.