Le Pape François au pouvoir. Pour la Suisse de Doris Leuthard, c’est un signe.

<!–
@font-face {
font-family: « Calibri »;
}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: 115%; font-size: 11pt; font-family: Calibri; }.MsoChpDefault { font-size: 11pt; font-family: Calibri; }.MsoPapDefault { margin-bottom: 10pt; line-height: 115%; }div.WordSection1 { page: WordSection1; }
–>
Pape François! Le nouveau chef de l’Eglise catholique-romaine, c’est lui. Argentin, il en est le premier pilote venu d’Amérique latine

Plusieurs images surgissent. Certains le présentent en prêtre des pauvres, d’autres s’interrogent sur son rôle pendant la dictature militaire. Pour la Suisse multiconfessionnelle, ce sont des signes. Le Conseil fédéral y est multicolore. Doris Leuthard et Alain Berset sont perçus comme catholiques, Eveline Widmer-Schlumpf, Ueli Maurer, Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann comme protestants, Simonetta Sommaruga comme « sans-confession ». Les passions politico-religieuses, dit-on, seraient en baisse. Mais qui sait?

Ces relations Suisse – Saint-Siège ont des hauts et des bas. Avec la Réforme, la Suisse se coupe en deux. Des guerres crépitent (Kappel, Villmergen). La création de la Suisse moderne est une période dure. Entre le pouvoir radical et l’Eglise romaine, les années 1847 (Guerre du Sonderbund) et 1870 (Crise du Kulturkampf) sont tendues. Des mesures sont imposées aux jésuites, aux couvents, aux évêchés. Il faut plus d’un siècle pour les lever (1973, 2001).

Les relations diplomatiques sont interrompues. Côté Saint-Siège, la nonciature est rétablie en 1920. Des visites de papes suivent (l’Italien Paul VI en 1966, le Polonais Jean-Paul II en 1982, 1984 et 2004). Côté Suisse, un ambassadeur est remis sur orbite (dès 1989-91). Avec le pape allemand Benoît XVI (2005-13), certains notent un rafraîchissement du climat, un ralentissement du dialogue œcuménique. Les traits prêtés au pape argentin François annoncent-ils un réchauffement? A surveiller.