Latins minoritaires, italophones rares: la déléguée Nicoletta Mariolini arrive.

Nicoletta Mariolini! La nouvelle Déléguée au plurilinguisme de l’administration fédérale dès le 1er août, c’est elle. Le parcours de cette Tessinoise passe par l’Université de Lausanne, par diverses institutions des cantons de Vaud et du Tessin. Socialiste, elle est élue à l’Exécutif de la Ville de Lugano (qu’elle quitte) et au Parlement tessinois. Comme déléguée, elle sera rattachée au Département fédéral des Finances d’Eveline Widmer-Schlumpf. Elle succède au Genevois Vasco Dumartheray (site de «L’Hebdo», 17 avril)

Ce renfort tessinois dans le domaine sensible du plurilinguisme fédéral tombe bien. Depuis le départ de Flavio Cotti en 1999, la Suisse italienne est absente du Gouvernement central (on y trouve 5 Alémaniques et 2 Romands). Les grands commis italophones sont rares. Exemples? Mauro Dell’Ambrogio, Secrétaire d’Etat à la Formation, à l’Education et à la Recherche, en est un. Bruno Oberle, directeur de l’Office fédéral de l’Environnement, en est un autre. Au Parlement, le Conseil des Etats est présidé par le démocrate-chrétien tessinois Filippo Lombardi – qui dirige les débats en italien.

Plus généralement, les Latins restent le plus souvent sous-représentés – chez les cadres supérieurs surtout. Aujourd’hui encore, de nombreux textes administratifs sont d’abord rédigés en allemand. L’égalité entre les trois langues officielles principales – allemand, français, italien – est en partie théorique. La nouvelle loi fédérale sur les langues nationales de 2007 – entrée en vigueur en 2010 – est une promesse. C’est dire, pour la déléguée Nicoletta Mariolini, l’ampleur de la mission.