Neuchâtel: Yvan Perrin, Conseiller national UDC, va-t-il conquérir l’un des cinq sièges du Gouvernement cantonal? Sa troisième place au premier tour du 28 avril le stimule. Certaines informations touchant sa santé lui nuisent peu
Perrin suit les socialistes Laurent Kurth (sortant) et Jean-Nat Karakash, mais précède la socialiste Monika Maire-Hefti et le libéral-radical Alain Ribaux. La majorité de l’Exécutif passerait à gauche. Attention! Le 2e tour du 19 mai – s’il a lieu – peut changer la donne. Thierry Grosjean et Philippe Gnaegi, libéraux-radicaux sortants, sont 7e et 9e. Leur faible score étonne. Un retournement est-il possible?
Bref, l’UDC apprend à gagner des élections au système majoritaire. Certains l’en jugeaient peu capable. Or, les démentis crépitent. Le 17 mars en Valais, l’UDC Oskar Freysinger s’empare d’un siège libéral-radical. Le 21 avril à Bâle-Campagne, l’UDC Thomas Weber gagne contre un socialiste et s’empare d’un siège libéral-radical libéré. Bizarre! L’UDC «prend» surtout à ses alliés les plus proches au plan fédéral. Plus généralement, l’UDC, qui subissait une certaine érosion depuis 2007, se ressaisit.
Tout cela corrige-t-il l’enjeu du 9 juin sur l’initiative de l’UDC pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple? Peut-être. Certains sondages donnent peu de chances à des candidats UDC de l’emporter en élection majoritaire. Mais le Valais, Bâle-Campagne et Neuchâtel montrent que la partie est jouable. Oskar Freysinger, Thomas Weber et Yvan Perrin sont peut-être en train d’en trouver la clé.