Martin Landolt – président du Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf – attaque le duo libéral-radical du Conseil fédéral («SontagsZeitung» du 23 juin)
Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann y sont ses voix. Selon Landolt, il y en a une de trop. Le siège enlevé serait attribué à l’UDC. Les élections de 2015 seront le moment «M». En 2011 déjà, l’idée est lancée (ex: par le socialiste Christian Levrat). Rappel: le Collège actuel est complété par Ueli Maurer (seul UDC), Doris Leuthard (PDC), Simonetta Sommaruga et Alain Berset (socialistes).
Pour le Glaronnais Martin Landolt, les libéraux-radicaux deviennent une force conservatrice «presque identique à l’UDC». Ils prennent systématiquement le contrepied de projets défendus par les Conseillères fédérales Leuthard (énergie) et Widmer-Schlumpf (finances). Certes, les socialistes de Christian Levrat contribuent aussi au rejet de la «Lex USA» sur les banques. Mais Landolt y voit davantage de promesses de solutions. Du coup, le président libéral-radical Philipp Müller, adversaire juré d’Eveline Widmer-Schlumpf, accuse Landolt d’être le fossoyeur de la concordance («Bund» et «Tages-Anzeiger» du 24 juin).
La montée de Martin Landolt est une bonne nouvelle pour le PBD. Qu’Eveline Widmer-Schlumpf s’en aille en 2015 ou plus tard, il y faut de la relève. Le PBD – qui fête ses cinq ans – fait 5,4% de voix en 2011. Les Verts libéraux aussi. D’autres se tassent – l’UDC (26,6%), les socialistes (18,7%), les libéraux-radicaux (15,1%), le PDC (12,3%) ou les Verts historiques (8,4%). Martin Landolt est une promesse.