Politique internationale partout? Burkhalter et Schneider-Ammann luttent.

La politique internationale, en Suisse, dévore-t-elle tout? Il y a de ça. Voyez les Conseillers fédéraux libéraux-radicaux Didier Burkhalter (Affaires étrangères) et Johann Schneider-Ammann (Economie, Formation et Recherche).

Or, les élections de 2015 approchent. Certains contestent leur double présence. Tous deux doivent gagner

Didier Burkhalter, en 2014, présidera tant la Confédération que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Cette institution unique réunit des pays d’Europe, d’Asie centrale et d’Amérique du Nord – Etats-Unis, Canada et Russie compris. Burkhalter poursuit aussi de dures négociations pour les futures relations entre la Suisse et l’Union européenne (UE). Johann Schneider-Ammann, lui, signe en Chine un accord de libre-échange historique, visite la Corée du Sud. Au-dedans, il boucle une révision écologique de la politique agricole. Tous deux ont donc des atouts.

Mais 2015 est une épreuve pour tous. Eveline Widmer-Schlumpf, ministre PBD des Finances, mène de rudes combats sur l’évasion fiscale et le secret bancaire. En font partie: le règlement de litiges entre des banques suisses et les Etats-Unis, la signature d’une convention contestée sur les successions avec la France. Ueli Maurer, patron UDC de la Défense, lutte pour les avions Gripen. Simonetta Sommaruga, cheffe socialiste de Justice et Police, travaille à une procédure rapide de l’asile. D’autres Sages sont moins touchés par la politique internationale. Mais, pour Alain Berset (socialiste aussi), assurances sociales et santé pèsent lourd. Pour Doris Leuthard (PDC), la sortie de l’énergie nucléaire est un pari. Personne n’est protégé.