Olivier Delacrétaz, président de la Ligue vaudoise, lance avec d’autres le référendum facultatif contre l’accord fiscal et bancaire Fatca conclu entre la Suisse et les Etats-Unis. Quelques UDC, la Ligue des Tessinois, le Parti pirate et le Centre patronal vaudois figurent parmi ses alliés.
Cet accord entrouvre un échange automatique d’informations entre autorités fiscales. Le résultat du vote populaire, si la récolte des 50’000 signatures aboutit, est attendu avec curiosité
Créée dans l’entre-deux guerres par l’avocat Marcel Regamey, la Ligue vaudoise s’inspire de Charles Maurras. Des élus libéraux et radicaux en sont proches (dont Paul Chaudet, Conseiller fédéral en 1954-1966). La politique fédérale l’intéresse. En 1949, elle impose son initiative populaire pour le retour à la démocratie directe (qui soumet des arrêtés urgents au référendum). Plus tard, elle participe à la lutte contre divers projets fédéraux jugés trop centralisateurs comme l’aménagement du territoire (en 1976), la révision totale de la Constitution (dont la version de 1977) ou la police de sécurité (en 1978), par exemple.
La mort de Marcel Regamey, en 1982, n’est pas fatale à la Ligue vaudoise. Pilotée désormais par le graphiste et essayiste Olivier Delacrétaz, elle combattra l’Espace économique européen (refusé en 1992), l’adhésion à l’ONU (rejetée en 1986, acceptée en 2002). Ses positions peuvent rejoindre celles défendues par l’UDC remodelée de Christoph Blocher. En participant au référendum contre l’accord Fatca, la Ligue vaudoise d’Olivier Delacrétaz confirme son goût pour les enjeux de politique internationale. Elle continue.