Didier Burkhalter, président libéral-radical de la Confédération! Simonetta Sommaruga, vice-présidente socialiste du Conseil fédéral! C’est ce duo que le Parlement doit élire pour 2014.
Le Neuchâtelois pilote les Affaires étrangères, la Bernoise Justice et Police. Depuis leur arrivée, ils bien élus ou réélus. Contre eux, les candidats de combat sont à la peine. Burkhalter gagne sa finale contre le PDC Urs Schwaller en 2009, Sommaruga gagne la sienne contre l’UDC Jean-François Rime en 2010 (Schwaller et Rime sont fribourgeois). La réélection de 2011 sera facile.
Leur image populaire est bonne. Simonetta Sommaruga y recueille 63% d’avis favorables, Didier Burkhalter 62% (GFS-SSR, 27 septembre). La conduite de dossiers conflictuels les pénalise peu. C’est l’Union européenne pour Burkhalter. Ainsi, l’Union suisse des arts et métiers (USAM) et d’autres s’opposent à son modèle d’accords bilatéraux (avec avis consultatif de la Cour européenne en cas de litige). C’est l’asile pour Sommaruga. Ce 9 février, tous deux ont la mission – avec Johann Schneider-Ammann – de contrer l’initiative de l’UDC «contre l’immigration de masse». Rude combat.
Au Conseil fédéral, Didier Burkhalter fait partie de l’aile droite (avec le libéral-radical Johann Schneider-Ammann et l’UDC Ueli Maurer), Simonetta Sommaruga de l’aile gauche (avec le socialiste Alain Berset). Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) sont «au milieu». Mais Burkhalter et Sommaruga sont des «ailiers» modérés. En politique internationale, ce sont des gens d’ouverture (y compris contre l’UDC). Ce duo vaut le coup d’œil.