Didier Burkhalter – président de la Confédération pour 2014 – affirme la cohésion du Gouvernement. Pour faire face, le libéral-radical forme des trios de Sages.
Voyez l’Union européenne (UE). Burkhalter s’y associe avec la PBD Eveline Widmer-Schlumpf et le socialiste Alain Berset. La lutte porte sur les relations institutionnelles Suisse-UE (sans abandon de souveraineté), la fiscalité de l’épargne et la culture. Elle est rude
Prenez l’initiative de l’UDC du 9 février «contre l’immigration de masse». Pour la rejeter, Burkhalter fait cause commune avec Simonetta Sommaruga (socialiste) et Johann Schneider-Ammann (libéral-radical). Ces combats sont liés. Car l’acceptation de l’initiative UDC bousculerait le lien Suisse-UE. Doris Leuthard (PDC) et Ueli Maurer (UDC) ne devraient pas être largués. Le projet ferroviaire (le 9 février aussi) et l’avion Gripen sont des occasions.
Attention! Le Conseil fédéral actuel tient plutôt le coup. Mais il subit des chocs. En 2003, Ruth Metzler (PDC) est évincée par Christoph Blocher (UDC), en 2007, Blocher par Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD). Sa composition change. On y trouve désormais cinq partis. Le Parlement est moins docile. Les tensions entre Conseil national et le Conseil des Etats sont plus visibles. Peuple et cantons se rebellent davantage. Le rythme des initiatives acceptées augmente. La forte présence de l’UDC comme le maintien d’une gauche socialiste-verte vigoureuse y ont leur part. Il y a donc un effet préventif dans cette cohésion accrue entre Conseillers fédéraux. Certes, le système suisse est peu propice aux crises. Mais on ne sait jamais.