Qui profite du succès de l’initiative «contre l’immigration de masse»? C’est d’abord l’UDC de Christoph Blocher. Certains rêvent de son déclin. En 2007, Blocher est évincé du Conseil fédéral. Entre 2007 et 2011, l’UDC recule (de 28,9% à 26,6% des voix). Elle perd des élections cantonales, en gagne d’autres. Avec l’initiative, elle se renforce pour 2015. Le parti blochérien – représenté par le seul Ueli Maurer – y réclamera son deuxième siège au Conseil fédéral avec une véhémence accrue. Ses chances s’améliorent
Ce succès est aussi une bonne nouvelle pour le Tessin italophone. Car il assure la victoire de l’initiative (avec 68,2% de oui). Plus que d’autres, il souffre de la libre-circulation des personnes avec l’Europe et l’Italie. Peut-être l’écoutera-t-on. Du coup, cette épreuve pourrait favoriser le retour d’un Conseiller fédéral de langue italienne (le PDC Flavio Cotti, dernier des sept Sages tessinois, siège entre 1986 et 1999). Les partisans d’un Gouvernement à neuf – qui remontent au filet – en font un argument majeur. A confirmer.
Le libéral-radical Johann Schneider-Ammann, des Conseillers fédéraux actuels, s’expose. Certains lui reprochent de ne pas avoir suffisamment agi contre les dangers de la libre-circulation (pressions sur les salaires, etc). De nouveaux griefs financiers lui sont adressés (ex: comme parlementaire, il n’aurait pas déclaré certains mandats, « SonntagsZeitung » du 9 février). Bref, lors de la réélection du Conseil fédéral en 2015, Schneider-Ammann pourrait être menacé. Didier Burkhalter (autre libéral-radical) et Simonetta Sommaruga (socialiste) sont-ils moins vulnérables? A vérifier.
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