Délits sexuels: le combat fait rage. Christine Bussat lutte. Anita Chaaban revient.

57% de «oui»! 35% de «non»! Le soutien à l’initiative de la Romande Christine Bussat et de Marche Blanche «pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants» faiblit d’un souffle (sondage Léger/SonntagsBlick du 4 mai). Ses chances de l’emporter le 18 mai restent bonnes. Mais le score est en retrait par rapport à des pointages précédents. Ses adversaires reprochent à l’initiative, par ses interdictions professionnelles illimitées, de ne pas respecter des principes de base du droit. Ils lui préfèrent la loi. Est-ce l’amorce d’un changement de cap? A vérifier

Presque en même temps, la Saint-Galloise Anita Chaaban, autre championne de la lutte contre les délits sexuels, prépare deux nouvelles initiatives («Le Temps» du 25 avril). L’une permettrait de punir les personnes – juges, fonctionnaires – coupables de relâcher de dangereux récidivistes. L’autre exigerait un registre national pour les délinquants sexuels et violents. En 2004 déjà, Anita Chaaban impose l’initiative «pour l’internement à vie de délinquants sexuels et violents jugés très dangereux et non amendables». En 2008, Christine Bussat, elle, fait accepter l’initiative «pour l’imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine». Irrésistibles, Anita Chaaban et Christine Bussat ? A confirmer.

Ce 18 mai, la tendance reste au rejet, en revanche, pour les avions de combat Gripen (52% de non, 40% de oui) comme pour l’initiative syndicale en faveur de salaires minimums (63% de non, 28% de oui). Le contreprojet pour les soins médicaux de base serait moins contesté. Gare aux retournements !