Yvan Perrin, Conseiller d’Etat et ancien Conseiller national UDC du canton de Neuchâtel, démissionne. Lui trouver un successeur UDC sera délicat. D’autres partis, le 28 septembre, seront tentés (l’Exécutif cantonal actuel est complété par trois socialistes et un libéral-radical)
Ce siège est peut-être menacé. Au Conseil national en 2011, Perrin distançait nettement les viennent-ensuite (dont l’actuel Conseiller national Raymond Clottu). Il y a danger.
Avec d’autres, le Neuchâtelois Yvan Perrin est l’un des artisans majeurs du renforcement de l’UDC dans les cantons romands. En Valais, le Conseiller national et Conseiller d’Etat Oskar Freysinger fait partie de ces pionniers. A Genève, le Conseiller d’Etat MCG Mauro Poggia – élu avec des voix UDC – occupe une position voisine. Dans les Gouvernements vaudois et fribourgeois, des élus UDC avaient déjà siégé par le passé. Bref, le départ d’Yvan Perrin surgit un peu «contre le courant».
Pire! Cette démission d’Yvan Perrin suit le retrait du Parlement fédéral du rénovateur de l’UDC suisse: le Zurichois Christoph Blocher. Ils surviennent au moment où le plus grand parti suisse paraît se redresser. Entre 2007 et 2011, l’UDC se replie dans le sillage de l’éviction de Blocher du Conseil fédéral (28,9% en 2007, 26,6% en 2011). Depuis, elle enregistre dans les cantons des échecs, mais aussi des succès. Or, c’est sous le règne de Blocher que l’UDC suisse devient ce qu’elle est (isolationniste sur la politique étrangère et l’immigration, conservatrice sur l’écologie et le social). Les départs de Blocher et Perrin freineront-ils cet élan? Car 2015 approche.