Une fâcherie écologique entre les Verts libéraux de Martin Bäumle et les libéraux-radicaux de Philipp Müller menace-t-elle, en 2015, le libéral-radical Johann Schneider-Ammann au Conseil fédéral
Son siège passera-t-il à l’UDC? Il y a peu, le président Philipp Müller annonce une évolution écologique des libéraux-radicaux. Il se rallie même à une fiscalité plus verte. Mais ces intentions, selon le président vert-libéral Martin Bäumle, peinent à se concrétiser. Il cite l’attitude négative des libéraux-radicaux face à son initiative pour remplacer la TVA par une taxe sur l’énergie («SonntagsZeitung» du 29 juin). Bref, la création d’un front commun s’éloigne.
Sanction: les Verts libéraux – qui font de bonnes élections – pourraient voter en 2015 pour un deuxième Conseiller fédéral UDC et contre un libéral-radical. Johann Schneider-Ammann est visé – plutôt que Didier Burkhalter. Le Collège est complété par Ueli Maurer (seul UDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Doris Leuthard (PDC), Simonetta Sommaruga et Alain Berset (socialistes). L’UDC y est arithmétiquement sous-représentée.
L’idée de remplacer un libéral-radical par un UDC est évoquée en 2011. Christian Levrat (président socialiste) et Martin Landolt (président PBD) la suggèrent. Pour certains, il est exclu d’élire au Gouvernement une majorité «de droite» avec deux UDC et deux libéraux-radicaux (comme en 2003-2007). Du coup, le péril guettant Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) s’éloignerait. La difficulté sera peut-être de trouver – avec Maurer – un deuxième UDC acceptable par le Parlement. Johann Schneider-Ammann n’est pas encore battu.