Zurich-Ville contre Zurich-Campagne? Corine Mauch comme Guy Morin? L’une est maire socialiste de la Ville de Zurich, l’autre président vert de Bâle-Ville.
En Ville de Zurich, les élues socialistes Christine Seidler et Linda Bär mettent à l’étude la séparation de la ville de la campagne comme à Bâle («Tages-Anzeiger» du 17 juillet, «Tribune de Genève» du 22, «Le Temps» du 24). Motif? La ville supporterait des charges excessives (transports, logements, routes, etc). Pire! La campagne rechignerait à participer. A Zurich, les avis sont partagés. A Lucerne et à Berne, il y a aussi débat
Et puis, il y a les divisions des votations fédérales. En 1992, l’Espace économique européen échoue. Sont mis en minorité le «bloc» romand, Bâle-Ville, Bâle-Campagne et d’autres villes alémaniques. Ce 9 février 2014, le scénario se répète. L’initiative UDC «contre l’immigration de masse» gagne. Sont mis en minorité le «bloc» romand, Bâle-Ville, Zurich, Zoug et, à nouveau, d’autres villes alémaniques. En Suisse, les villes sont souvent de gauche, les cantons souvent de centre-droite. Ceci explique en partie cela.
Zurich-Ville et Zurich-Campagne: quelles chances? Incertaines. En 1833, une guerre sépare Bâle-Ville et Bâle-Campagne. En 1969, leur réunification capote (à Bâle-Campagne). Mais on revote ce 28 septembre. Voyez Obwald et Nidwald (divisés depuis toujours?), les deux Appenzell (divisés dès 1597 pour motifs religieux). Parmi les six nouveaux cantons de 1803 (Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin, Vaud), certains furent auparavant dirigés par d’autres. En 1979, enfin, Berne et Jura se séparent. Rare.