Verts libéraux de Bäumle et Chevalley au Conseil fédéral? Des pistes se dégagent.

Mûrs pour le Conseil fédéral, les Verts libéraux de Martin Bäumle et Isabelle Chevalley ? Cette dissidence centriste des Verts historiques fait 5,4% de voix en 2011. Dans les cantons, elle gagne des élections. Bäumle n’exclut pas d’atteindre 7% à 8% en 2015 (« NZZ am Sonntag » du 14 septembre). Une alliance avec d’autres acteurs « du milieu » – PDC, PBD, par exemple – reste incertaine. Sur l’environnement ou l’énergie, Bäumle les juge trop timides

Prudents, les Verts libéraux ne font pas acte de candidature pour le Gouvernement. Cela dit, deux partis, constate Bäumle, y sont surreprésentés : le PBD d’Eveline Widmer-Schlumpf (5,4% des voix aussi en 2011), mais également les libéraux-radicaux de Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (15,1%). Bäumle ne revendique pas l’un de ces sièges « de trop ». Mais, dit-il, il n’y a plus de règles valables pour l’élection du Conseil fédéral. Bref, tout se passe comme si les Verts libéraux se tenaient prêts « au cas où ».

Et puis, l’octroi d’un deuxième siège à l’UDC devient moins sûr (Ueli Maurer est seul, avec 26,6% des voix). Le président socialiste Christian Levrat le suggère en 2011. Aujourd’hui, face aux tendances « fascistoïdes » de l’UDC, il l’exclut (« SonntagsZeitung » du 14 septembre). D’autres, comme le président du PBD Martin Landolt, songent même à sortir l’UDC de l’Exécutif. Sont moins touchés le PDC de Doris Leuthard (12,3%), les socialistes de Simonetta Sommaruga et Alain Berset (18,7%). A vérifier encore : les appétits des Verts historiques (8,4%, absents aussi du Conseil fédéral). Pour les Verts libéraux de Bäumle et Chevalley, des perspectives s’ouvrent.

Martin Bäumle (Zurich) © Wikipédia, http://www.parlament.ch

Isabelle Chevalley (Vaud) © Wikipédia, http://www.parlament.ch

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