En cible, Johann Schneider-Ammann ! Les tirs reprennent contre le ministre libéral-radical de l’Economie, de la Formation et de la Recherche. Ecoutez le président socialiste Christian Levrat. Le Fribourgeois propose aux libéraux-radicaux de retirer leur ministre (« SonntagsZeitung » du 14 septembre). Cette nouvelle fièvre naît de l’intention des autorités bernoises de réexaminer – avec les autorités fédérales – les pratiques fiscales étrangères de l’ex-entreprise du magistrat (à Jersey, au Luxembourg). A gauche surtout, certaines justifications du Conseiller fédéral irritent
Or, l’image de Johann Schneider-Ammann est plutôt bonne à gauche. Cet ex-industriel des machines y est perçu comme favorable au dialogue social. Son élection et sa réélection au Conseil fédéral sont faciles (en 2010, 2011). Mais ses prestations publiques sont jugées inégales. Des affaires de corruption au Secrétariat à l’Economie (Seco) s’ajoutent. En plus, les libéraux-radicaux seraient surreprésentés au Gouvernement (deux sièges – avec Didier Burkhalter – pour 15,1% de voix en 2011). En face, ces libéraux-radicaux et leur président Philipp Müller – qui lancent la campagne pour 2015 – défendent fermement le ministre. Les pratiques fiscales du groupe Ammann y sont considérées comme conformes à la loi.
Piquant : Eveline Widmer-Schlumpf, ministre PBD des Finances et collègue de Schneider-Ammann, est effleurée (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 13 septembre). Au plan fédéral, les pratiques fiscales d’Ammann ne seraient pas assez surveillées. Or, le siège du PBD (5,4% de voix) à l’Exécutif est aussi discuté. Fausse alerte ?