Fléchira-t-elle ? Grandira-t-elle ? Le destin de l’UDC de Toni Brunner aux élections fédérales de 2015 trouble les indices. Pour un sondage (GFS-SSR du 3 octobre), le premier parti suisse recule de 26,6% des voix en 2011 à 24,6%. Mais, selon des élections cantonales (« Neue Zürcher Zeitung » du 7 octobre), il se relance. Chez les libéraux-radicaux de Philipp Müller, c’est le contraire (de 15,1% à 15,8% de voix, élections cantonales moins nettes). Qui se trompe
Ailleurs, les deux indices – sondage, élections cantonales – concordent mieux. Les Verts libéraux de Martin Bäumle grimpent (de 5,4% à 7,3% des voix, élections cantonales favorables). Cela vaut-il aussi pour les socialistes de Christian Levrat (de 18,7% à 20,1%, élections cantonales plus inégales) ? Enfin, il y aurait maintien, ou fléchissement, pour le PDC de Christophe Darbellay (de 12,3% à 11,2%), les Verts historiques d’Adèle Thorens (de 8,4% à 7,3%), le PBD de Martin Landolt (de 5,4% à 4,8%). Vérifions !
Une redistribution du pouvoir, en 2015, est-elle possible ? UDC et libéraux-radicaux veulent rétablir une majorité « de droite » au Conseil fédéral comme en 2003-2007 (avec 2 UDC et 2 libéraux-radicaux). Centre et Gauche, dominants depuis 2007 et 2011, tiendront-ils ? Un siège libéral-radical passera-t-il à l’UDC ? A l’Exécutif, deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset) coopèrent avec une PDC (Doris Leuthard), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf, figure « stratégique »), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann, autre figure « sensible »), un UDC (Ueli Maurer). Total, le suspense de 2015 ?
Toni Brunner (président de l’UDC) et Philipp Müller (président des libéraux-radicaux). Photos © Wikipédia, http://www.parlament.ch