Elections fédérales 2015 ! Les Suissesses et les Suisses aux racines étrangères feront-ils la loi ? Ils formeraient un cinquième des personnes ayant droit de vote. Le parti socialiste de Christian Levrat est l’un de leurs acteurs préférés (2011 : les socialistes font 18,7% des voix, mais la part des « nouveaux Suisses » monte à 24%). Les Verts historiques et libéraux attirent aussi. L’UDC de Christoph Blocher ne les fait pas fuir (2011 : ils font quand même 22%, pour un score global de 26,6%). Un politologue suisse de Berlin, Oliver Strijbis, le révèle. Les socio-démocrates allemands seraient un modèle (« Schweiz am Sonntag », 16 novembre). A surveiller
2015 : socialistes, UDC et PDC, eux surtout, se mobilisent pour attirer ces « nouveaux Suisses ». Libéraux-radicaux, Verts libéraux et historiques seraient moins tentés. Au Parlement, des élus dotés de racines étrangères s’imposent. La délégation vaudoise en est riche. Voyez par exemple le PDC Jacques Neirynck (racines belges), les libéraux-radicaux Olivier Francey (origine française) et Fathi Derder (père algérien), les socialistes Cesla Amarelle, Ada Marra, Rebecca Ruiz (origines : Uruguay, Italie, Espagne). Ailleurs, on remarque: les UDC Yvette Estermann de Lucerne et Oskar Freysinger du Valais, le socialiste Claude Janiak de Bâle-Campagne (racines slovaques, autrichiennes, polonaises). La liste n’est peut-être pas close.
Bref, les Suissesses et les Suisses d’origine étrangère montrent une forte capacité d’intégration. Dans un pays où sévissent des tendances xénophobes, est-ce une surprise ? Mais l’Allemagne et d’autres feraient mieux. 2015, décidément, s’annonce palpitant.