Martin Landolt – président du Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf – poursuit la lutte. Il conteste être la cause de l’échec de l’« Union » avec le PDC de Christophe Darbellay. Une coopération continuera. Vu d’aujourd’hui, Landolt est persuadé qu’Eveline Widmer-Schlumpf se représentera devant le Parlement en 2015. Si le rapport de forces ne subit pas de modification dramatique et si aucune démission ne surgit, le Conseil fédéral sera confirmé. PDC, Verts libéraux et historiques, socialistes – en principe favorables à la ministre PBD – devraient garder la majorité. Chez eux, on n’aurait pas intérêt à renforcer l’aile conservatrice formée des libéraux-radicaux et de l’UDC (« SonntagsBlick » du 16 novembre). Offensif
Plus dur : Martin Landolt propose – après le départ d’Ueli Maurer – l’exclusion complète de l’UDC du Conseil fédéral. Car l’UDC est un parti d’opposition. Le Glaronnais tolère mal son attitude face aux droits humains, au droit international, au Parlement, au Tribunal fédéral. Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) et Ueli Maurer (UDC) gouvernent avec deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), une PDC (Doris Leuthard) et deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Cet équilibre date de 2007.
Réaliste ? Beaucoup dépendra de la cohésion des alliés du PBD – PDC, Verts libéraux et historiques, socialistes. Par exemple, le PDC zougois de droite Gerhard Pfister refuse d’élire Eveline Widmer-Schlumpf (« NZZ am Sonntag » du 16 novembre). Or, le Parlement accorde 125 voix à la Grisonne en 2007, 131 en 2011 (sur 246 grands-électeurs). Avertissement : chaque voix compte.
Eveline Widmer-Schlumpf (Conseillère fédérale PBD), Ueli Maurer (Conseiller fédéral UDC) et Martin Landolt (président du PBD). Photos © Bundeskanzlei, Swiss Federal Bureau